Samedi, 23 mai 2015Un parfum de fleur et les souvenirs font ce qu'ils veulent...Quelques bribes d'enfance
me reviennent parfois, le parfum d'une fleur, le gout acidulé d'un fruit rouge Et ma pensée s'envole vers ce coin de Normandie où j'ai pourtant vécu de sombres jours mais aussi tant de moments "presque parfaits" au sein d'une Arche de Noé, veaux, vaches , cochons et couvées, mais aussi, lapins, chats, chiens, pigeons, chèvre et son chevreau, tortue, poissons dans l'aquarium de papa, canaris (dans des cages, hélas) Et ces moments de liberté totale que je "picorais" malgré les interdictions. Je prenais un maigre gouter au retour de l'école et je me faufilais loin de la maison : j'allais sans but au long des chemins en pensant aux étoiles. Je déchirais mes jupes aux ronces en cueillant les mûres violettes qui coloraient ma langue et mes lèvres. Mes cheveux très longs au vent se prenaient dans les branches. J'y perdais parfois quelques mèches blondes, de la couleur des blés au milieu desquels poussaient des bouquets tricolores de bleuets, coquelicots et marguerites. Je trouvais encore à l'époque quelques nielles des blés, roses, maintenant disparues de notre flore. Je me souviens, qu'adulte, il y a quelques années j'ai mis trois jours à traverser la France de Paris à Bayonne : je m'arrêtais en rase campagne à chaque fleur rose aperçue le long d'un fossé mais sans succès... Quelques œillets sauvages appelés compagnons, ou autres lychnis fleurs de coucou, mais pas de nielles. Elles se sont évanouies peu à peu comme mes années d'enfance, Le temps qui s'égraine ignore la marche arrière. Janine Laval 23/05/2015 Commentaires
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